Face aux remous provoqués en Italie par l’annonce de son rapprochement avec Natixis dans la gestion d’actifs, Generali a publié le 4 février un communiqué pour « clarifier la logique stratégique et à fournir des informations supplémentaires ainsi que certains éléments pertinents des accords conclus entre les parties ». Dans ces six pages, l’assureur italien fournit des détails sur l’opération annoncée le 21 janvier, censée créer un champion de la gestion d’actifs de 1.900 milliards d’euros d’encours.
Generali précise qu’il restera responsable des décisions concernant l’affectation de l'épargne de ses propres clients dans le cadre de l’accord de gestion d’actifs conclu avec la société française. « La création de la coentreprise n’aura aucun impact sur la continuité des politiques de gestion d’actifs confiés par les Italiens aux sociétés du groupe », qui représentent 30% du total des actifs sous gestion, souligne l’assureur italien. De plus, l’accord avec le groupe français BPCE, maison mère de Natixis IM, « n’aura pas d’impact sur l’allocation des obligations d’Etat italiennes » gérées par Generali, insiste l’assureur.
Generali tente aussi de rassurer sur sa contribution fiscale à son pays d’origine. « D’un point de vue fiscal, il n’y aura pas de transfert de valeur hors d’Italie et pas de réduction des impôts payés en Italie », assure-t-il. La holding de la nouvelle co-entreprise doit être basée à Amsterdam pour des raisons de «neutralité» entre les deux groupes.
Par ailleurs, Generali relève que les 15 milliards d’euros de seed money qui seront déployés sur les cinq prochaines années se concentreront principalement sur les investissements alternatifs « notamment sur les marchés privés ». Le groupe ajoute que cet argent vient en partie des cash flows générés par son activité d’assurance et que cela « représente une parti minoritaire à la fois des encours et des flux de réinvestissement annuels ».
Enfin, Generali tient à préciser que la transaction n’inclut pas la participation de Natixis IM dans H2O Asset Management, qui a lésé de nombreux investisseurs .
Laurence Marchal
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